AGENDA 13 ET ALENTOURS PACA

15/12/2010

RENDRE SON PRESTIGE à L' HUVEAUNE



INTERVENTION MICHELLE PONCET-RAMADE, 
                   PRESIDENTE DU GROUPE   ee-LES VERTS



L'enquête est réalisée à la demande du Syndicat intercommunal de l'Huveaune  pour lui permette de continuer son action de restauration et d'entretien du fleuve par la voie d'une DIG( Directive d'intérêt général) 

En effet l'Huveaune a des propriétaires communaux mais aussi particuliers.
Elle alimente en eau potable St Zacharie, Roquevaire, Auriol.
Elle irrigue des terres agricoles , Beaudinard, Aubagne, Gémenos.
Nombreux points de pêche: truites et écrevisses.
Trois stations d'épuration sur le trajet dont une seule rejette les eaux épurées dans le fleuve(Auriol)

La qualité de l'eau ne fait que s'améliorer de 1998 à 2006. 
Elle est de bonne(potable) à moyenne; les contamination ne sont plus industrielles ou agricoles mais pluviales.
Notamment pas de PCB.

Les recommandations sont de 1° Préserver l'étiage( pas trop de pompage et suppression des obstacles)
 2° Limiter l'artificialisation ( qui supprime la Ripisylve qui épure l'eau naturellement)
3° Améliorer la qualité de l'eau
4° Rétablir la libre circulation entre l'Huveaune et la mer.

Donc supprimer le barrage de la Pugette qui capte les eaux de l'Huveaune vers la station d'épuration avec rejet dans le grand émissaire de Cortiou
et qui fait de la portion terminale de l'Huveaune un cloaque pustuleux et puant.

Ce n'est pas parce que l'eau est polluée qu'elle va dans la station d'épuration  mais parce que le parti pris de la ville est de supprimer tout risque d'inondation ce qui pourrait être fait en installant enfi des bassins de rétention comme il faudrait.

Mais on construit des immeubles sur les zones réservées au bassins de rétention( voir les jardins de Flore) et on détourne l'Huveaune de son cours.
Nous voulons faire de l’Huveaune un fleuve vivant qui rafraîchit l’atmosphère
et qui va jusqu’à la mer.

Une requalification permettant de l’utiliser comme un véritable équipement de loisir et de sport naturel et qui constiturait un apport considérable pour la ville. 

·      un aménagement des berges pour créer une piste cyclable et un sentier piétonnier continu, le plus possible en amont (bien au delà de Marseille) jusqu’à la mer.
·      D’un débit minimum de 2 à 3 m3 /s pendant l’automne, l’hiver et le printemps, avec des eaux de qualité suffisante pour la pratique des sports d’eaux vives qui ne sont pas des eaux de qualité baignade ou potable
·       
Un certain nombre de villes, en France, ont joué cette carte : Metz , Huninge, Vichy, Pau, Vinon sur Verdon, etc…
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


publié sur liste provence débats


Ovide, défenseur de l’eau “bien public”  de l'An 1
Version française 
Les métamorphoses d’Ovide, livre 7 / 331-359
Ce n’est pas à un dieu des montagnes, qu’est consacré cet autel.
 Cet autel appartient à celle qui un jour fut chassée par l’épouse de Jupiter, celle qui dans sa grande errance atteignit les rivages de Delos, au temps où Delos était ancore une île flottante. 
En s’appuyant à un palmier et à un olivier, arbres de Pallade, Léto mit au monde des jumeaux, malgré la colère de leur marâtre. 
Et on raconte qu’alors, après l’accouchement, elle s’échappa pour fuir Junon, avec ses fils dans les bras, deux êtres divins. 
Et elle arriva alors en Crête, patrie de la Chimère, au moment où le soleil brûlait les champs de tous ses feux. 
 Après sa longue course, elle se sentit la gorge  ardente de soif, à cause de l’impitoyable chaleur. 
Ses fils lui avaient avidement pompé jusqu’à la dernière goutte de lait. 
C’est alors qu’elle vit au loin, au fond d’une vallée, un petit lac. 
Des paysans ramassaient, là, des bottes d’osier et les rassemblaient avec des algues des marécages.
La fille du titan s’avança, et à genoux, se pencha pour atteindre l’eau fraiche et boire. 
Et ces rustres le lui interdirent. 
Se retournant vers ceux qui le lui interdisaient, elle leur dit : 

Pourquoi ne voulez vous pas que je touche à cette eau? 
Chacun a le droit d’utiliser l’eau. 
La nature n’a fait propriété privée ni du soleil, ni de l’air,  ni de l’eau courante. 
Je me suis approchée d’un bien public, c’est pourquoi je vous demande de m’en donner, comme on demande une faveur.
 Je n’avais pas l’intention de laver là mes membres ou mon corps fatigué, mais seulement de me désaltérer. 
Je parle, mais j’ai la bouche sèche et la gorge brûlante, au point d’en perdre la voix. 
Une goutte d’eau sera un nectar pour moi et reconnaissante, je dirai que j’ai retrouvé la vie.
 Avec l’eau vous me redonnerez la vie. 
Ayez aussi pitié de ceux qui, de mon giron, tendent leurs petits bras.”







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire