BILAN ET PERSPECTIVES par Pierre BOUQUET avril 2011

Europe Ecologie Les Verts 13 :  Bilan et perspectives

Pierre Bouquet

Adhérent des Verts 1992-2010 et d’EELV 2010-2011

Secrétaire départemental des Verts 13

Les élections cantonales terminées, et avant les prochaines échéances électorales et le congrès de EELV, le moment est venu de tirer des enseignements du fonctionnement de notre organisation ces six derniers mois et de dégager des pistes de travail pour l’avenir.

Le mandat du CAD 13 des Verts 

J’en ai été élu secrétaire départemental lors de l’AG de Marseille du 26/09/2010. Pourquoi et comment ? Le bureau étant à renouveler, les différences « tendances » se sont mises d’accord pour me demander d’en assurer la responsabilité (sans doute parce que, nouvel adhérent à Marseille mais adhérent « ancien » des Verts, je ne défendais aucun « clocher ») . J’ai accepté, en ignorant quasiment tout de cette organisation. Les premières réunions permirent de compléter le bureau et de tracer des perspectives, en particulier grâce à la connaissance des personnes et des dossiers de Claude Mostape.

Hélas ! Je m’aperçus rapidement de l’existence de certains différends mais, lors de la réunion du CAD à Salon le 23/11/2010, je « tombai vraiment de haut » lorsque la majorité se prononça pour la dissolution quasi immédiate du CAD 13 et l’éclaircissement de ses comptes. (En réalité, celui-ci doit s’arrêter  fin 2011).

A partir de ce moment , le CAD 13 ne fonctionna pratiquement plus.

Par contre, la situation financière fut effectivement éclaircie grâce à de multiples réunions et l’obligeance de Michèle Teycheney.

La campagne des cantonales

A la place du CAD 13, se mit en place une coordination composée de quatre membres du CAD et de trois militants d’Europe Ecologie qui tenta de préparer l’AG d’AIX en Provence du 27/11/2010, chargée de désigner les candidats aux élections cantonales. Mais elle manqua de temps.

Aussi, l’AG montra-t-elle ses limites : absence de convocations, candidats déclarés à la dernière minute…

L’élargissement de la coordination à des adhérents représentant l’ensemble des Bouches-du-Rhône, soit 15 personnes, coïncida avec la maladie puis la disparition de Claude Mostape.

A quinze, la coordination ne fonctionna pas davantage, et ne réunit jamais plus de 5 personnes : faute de temps ou de motivation?

Le 14/01/2011, une assemblée générale, organisée au Rouet, ne put déboucher sur aucune proposition de travail concrète : nombre très réduit de volontaires, temps restreint, volonté de certains candidats de s’occuper de leur canton ou de quelques cantons.

Le seul domaine où nous avons pu intervenir au niveau du département fut la rencontre, puis le refus d’une alliance, avec GE.

Il faut, quand même, souligner « l’auto-organisation » de plusieurs candidats aux cantonales qui se réunirent chaque semaine au Rouet afin d’échanger sur leur campagne respective.

Les résultats des cantonales

Il faut rendre hommage à l’ensemble des candidats qui se sont battus dans le cadre d’une élection uninominale à deux tours, toujours difficile pour les Ecologistes.

Un point positif fut notre aptitude à présenter des candidats dans 82% des cantons (24/29).

Ce point est très important car il a permis à EELV d’apparaître comme un Parti d’implantation nationale. Pourtant, cette stratégie ne fut pas adoptée sans mal, dans la mesure où certains d’entre-nous prônaient une présentation dans quelques cantons seulement, afin d’y déployer des moyens très importants.

Toutefois, en termes de score, les résultats sont mitigés : 10,13% en moyenne , dans les cantons où nous avions des candidats (en France 12,11%), avec des résultats très hétérogènes (entre 18,65% et 5,12% ) et aucun candidat présent au 2^ème tour.

Nos prises de position tout au long de la campagne, par rapport au système clanique

Soulignons une préparation collective et un bon débat, à propos du communiqué de presse relatif au système Guérini.

Cette méthode de travail très positive est à approfondir. Elle a permis une expression bien comprise par notre électorat, et a pu appuyer l’expression, parfois un peu isolée, de Laurence Vichnievski.

L’avenir de EELV 13 ?

Si le CAD des Verts 13 doit se réunir avant la fin 2011, en particulier pour « apurer» les comptes, la continuation d’une EELV 13 est en question.

En théorie, l’existence d’une organisation départementale d’EELV n’est pas prévue par les statuts, mais, selon les échos qui me parviennent, certains pensent qu’une organisation départementale est nécessaire. Il pourrait s’agir d’une assemblée des groupes locaux, élisant en son sein un bureau et se réunissant chaque trimestre. Cette assemblée pourrait s’occuper de la formation et des grandes manifestations, telles que réunion publiques, élections territoriales ou cantonales…

Aujourd’hui, la Région répond, certes, aux grandes questions, mais cet ensemble est bien vaste, avec 46 groupes locaux en PACA.

L’échelon pertinent me semble être la communauté d’agglomérations ou celle de communes.

Cet échelon s’occupe de nos domaines privilégiés qui ne s’arrêtent pas aux frontières communales : transports en commun, urbanisme, eau, enseignement...Ainsi MPM, la CPA,…

Des comités EELV d’agglo ou de ville devraient être créés à ce niveau, et fonctionner en relation étroite avec les élus.

Ces comités devraient voir leur représentativité reconnue par les groupes locaux et la région.

Ces comités permettraient également une communication parfois plus spontanée que celle des élus, en exprimant ce que les élus ne peuvent pas toujours dire. Par ailleurs, ils permettraient d’intéresser davantage les adhérents aux réflexions et aux actions concrètes portant sur l’ensemble de la ville ou de l’agglo.

C’est un travail en profondeur qui ne se satisfait pas de « coups médiatiques » sans lendemain. 

Débattre est important avant de prendre des décisions, mais débattre avec toutes et tous en évitant les accusations personnelles et les « a priori entre les tendances ».

Ainsi, en ce qui concerne un « local vitrine » à Marseille. Ce ne peut pas être un local pour un local ou un local pour quelques-un(e)s mais la concrétisation du fonctionnement d’une organisation politique structurée qui traduit ainsi sa présence réelle sur le terrain.

Pour conclure, je souhaite simplement ouvrir le débat, n’ayant pas de mandat externe et bientôt plus de mandat interne.